Eau-forte II, 1952

LES ÉTATS D’UNE ESTAMPE

Avant d’arriver au tirage final d’une estampe, matérialisé par des épreuves portant un numéro de tirage manuscrit (par exemple 23/100), l’artiste passe par un processus long, minutieux et qui requiert beaucoup de technique.

Les « états » d’une estampe correspondent à son degré d’avancement par rapport à la réalisation finale (le tirage) et attestent des diverses étapes de travail de l’artiste et d’élaboration de la matrice, appelée également planche.

On parle d’états d’une gravure uniquement pour les épreuves obtenues à partir d’une même planche et tirées entre deux reprises de celle-ci. L’état est à la fois une œuvre autonome et un moment de création, inscrit dans une série.

Les épreuves d’état annotées comportent des inscriptions manuscrites de la part de l’artiste, indiquant au graveur ou à l’imprimeur les corrections ou les changements à apporter et faisant passer l’estampe d’un état à un autre.

Les épreuves d’essai visent, elles, à choisir le papier et les encres, à vérifier la qualité de la taille (pour l’eau-forte) et de l’impression de la planche.

Une fois que la version de l’épreuve d’essai convient à l’artiste, il la signe et inscrit « bon à tirer » (ou B.A.T.). L’imprimeur devra alors s’efforcer de réaliser des épreuves semblables à celle validée par l’artiste. Le bon à tirer n’est traditionnellement pas numéroté mais il peut indiquer le nombre d’exemplaires que l’artiste et l’éditeur désirent.

Enfin, l’épreuve d’artiste (EA) n’est pas un état mais correspond à un tirage : c’est celui qui revient à l’artiste. Il comporte en général plusieurs exemplaires, numérotés en chiffres romains. 

Fiche d'identité de l'oeuvre
Matériaux
Papier
Provenance
Donation Pierre et Colette Soulages, musée Soulages
Chronologie
1952
Technique
Eau-forte
Dimensions
50 x 66 cm
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