Carnets de dessin

Geneviève Asse,

Un espace de création autonome.

Le 18 février dernier s’est ouvert l’exposition « Geneviève Asse, carnets », à la Bibliothèque nationale de France, à l’occasion de la donation de vingt-cinq carnets de l’artiste par sa compagne Silvia Baron Supervielle, en 2022.

Depuis le 25 janvier, le musée Soulages présente également dans son exposition « Geneviève Asse. Le bleu prend tout ce qui passe », une sélection de carnets de l’artiste : entre abstraction et figuration, quel est ce médium qui la suivit tout au long de sa vie ?

Dès l’enfance, Geneviève Asse porte un intérêt particulier au dessin et au livre : elle rehausse au crayon les illustrations des Nouveaux Contes de fées de la comtesse de Ségur, ou encore les estampes de Gustave Doré. Vers la fin des années 1930, l’artiste commence à griffonner des visages ou encore des objets dans des carnets composés de quelques feuilles seulement : des dessins simples, sans couleur, seulement des traits. C’est à partir des années 1960 que les carnets cohabitent véritablement avec l’oeuvre peint et la gravure, se complétant, et même si la peinture de l’artiste bascule vers l’abstraction, la figure ne quittera jamais les carnets. Espace de création et d’expérimentation pur, ce médium permet à Geneviève Asse d’exprimer ses envies du moment, le sujet et la technique y sont libres : collage, peinture à l’huile, encre de Chine, ou encore sanguine ; à travers des lignes droites, des compositions colorées (rouges, bleues, noires), des figures, …

« Ces carnets sont pour moi un entracte. Le carnet m’accompagne partout où je vais. Je m’arrête devant toutes sortes de choses : les roses que j’ai peintes autrefois, les hortensias, les dahlias, le lierre, la vigne vierge, la feuille des pivoines, le chèvrefeuille. Je fais des études » (1)

Geneviève Asse utilise tout type de carnet : à la reliure simple (cousue) ou sophistiquée (japonaise), à la couverture et la tranche peintes, le leporello (livre accordéon), du tout petit format au format plus important. Parcourir ces carnets, c’est entrer dans l’intimité artistique de Geneviève Asse, chaque page montrant une nouvelle image, une nouvelle recherche, différente de la précédente.

Montrés au public pour la première fois au Centre Pompidou en 2013, ces carnets sont aujourd’hui visibles au sein de deux expositions, « Geneviève Asse, carnets », à la Bibliothèque nationale de France et « Geneviève Asse. Le bleu prend tout ce qui passe » au musée Soulages, entre Paris et Rodez venez admirer leur richesse graphique.

(1) Silvia Baron Supervielle, Un été avec Geneviève Asse, Éditions de l’Échoppe, 1996.

Fiche d'identité de l'oeuvre
Matériaux
Papier
Provenance
Fond de dotation Geneviève Asse
Chronologie
1937
Technique
Crayon à papier
Dimensions
22,7 x 18 cm
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