Peinture 218 x 390 cm, 1982

Nouveau dépôt d’œuvre au musée

Cette œuvre est une commande publique de 1982 (sur les conseils de Serge Lemoine) créée spécifiquement par Pierre Soulages pour le hall d’accueil des nouveaux locaux de la direction régionale de télécommunications de Bourgogne, au 21, boulevard Voltaire à Dijon. Elle fait partie d’un ensemble d’œuvres de quatre autres artistes contemporains (Vera Pegava, Shirley Jaffe, Hubert Munier, Anna Beöthy Steiner), complété par des « intégrations » en façade de François Morellet. L’œuvre appartient au Groupe Orange qui l’a déposée au musée Soulages où elle est actuellement présentée.

Première commande publique à Pierre Soulages, l’œuvre Peinture 218 x 390 cm, 1982 est remarquable par ses dimensions et sa composition. Elle est créée spécifiquement pour le hall d’accueil des nouveaux locaux de la direction régionale de télécommunications de Bourgogne, au 21, boulevard Voltaire à Dijon.

Elle s’inscrit dans le cadre du « 1% artistique » procédure spécifique qui consiste à consacrer, à l'occasion de la construction, de la réhabilitation ou de l'extension d'un bâtiment public, un financement représentant un pour cent du coût des travaux, à la commande ou à l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art spécialement conçues par des artistes vivants pour être intégrées au bâtiment considéré ou à ses abords.

Elle fait partie d’un ensemble d’œuvres de quatre autres artistes contemporains (Vera Pegava, Shirley Jaffe, Hubert Munier, Anna Beöthy Steiner), complété par des « intégrations » en façade de François Morellet.

Le polyptyque proposé s’inscrit dans l'ambition de compositions monumentales à l'instar de l'ensemble polyptyque, Peinture 565 x 400 cm, 1982 (commandé par l’Etat danois pour le foyer de la Maison de la Musique d’Aarhus)

Peinture 218 x 390 cm, 1982 est un pentaptyque (association de cinq panneaux rythmant la composition) dont l’originalité tient aux notions d’alternance et de rupture dans les dimensions, le type de tableaux et les matières.

Après l’invention de l’Outrenoir en 1979, entre mars 1981 et la fin de l’année 1982, Soulages revient partiellement à ce type de peinture qu’il pratiquait dans la décennie précédente. Interrogé par Pierre Encrevé sur ce bref retour en arrière Soulages déclare : « Comme on revient à ce qu’on a beaucoup aimé. Je n’en avais pas fini avec l’émotion que me donnait cette manière de peindre ».

Dans Peinture 218 x 390 cm, 1982, les panneaux Compositions à bandes peuvent être lues de gauche à droite et de bas en haut, comme une élévation. Le jeu des connexions qui se nouent d’un panneau à l’autre, se prolongeant mentalement dans les panneaux Outrenoir peut être regardé comme un clin d’œil au commanditaire de l’œuvre : la direction régionale de télécommunications.