Pour la réalisation des vitraux, Pierre Soulages concentre son travail sur la recherche d’un verre incolore et translucide.
« Comme matériau, j’ai d’abord pensé à l’albâtre qui est translucide, mais il était trop épais pour entrer dans la configuration des fenêtres. » « J’ai couru partout chez les fabricants de verre : en France, en Italie, en Allemagne, en Catalogne, chez les Anglais, chez les Américains… Rien ! Je me suis dit innocemment : puisqu’il n’existe pas, eh bien, je vais l’inventer. » « Après près de quatre cents essais infructueux à Marseille et trois cent à Saint-Gobain, les tentatives de fabrication à Saint-Rambert et ailleurs, enfin le verre pouvait être produit dans les dimensions que demandaient les verrières que j’avais conçues pour Conques. »
Pierre Soulages, entretiens avec Françoise Jaunin, Noir lumière, Bibliothèque des arts, Lausanne, 2002.